Fringuant professeur à Lanford College, Jake Fisher a perdu la femme de sa vie six ans plus tôt. Le jour où, brusquement, elle lui annonce qu’elle se marie avec un autre. Il ne s’en remet pas, mais il a promis à Natalie de la laisser tranquille. Une promesse qu’il va respecter jusqu’à ce qu’il découvre, par hasard, une notice nécrologique annonçant le décès de Todd Sanderson, le mari de sa belle. Ainsi commence, parfaitement orchestré et efficace, Six ans déjà du célèbre auteur de polars américain Harlan Coben.
Reprendre contact avec Natalie semble facile. Il suffit de se rendre à l’enterrement de son mari. Jake n’imagine pas alors quelles tragiques conséquences aura ce petit voyage à Savannah. Non seulement la jeune veuve n’est pas Natalie, mais son existence même semble avoir été effacée d’un grand coup de gomme. Et quand Jake s’entête, on s’en prend physiquement à lui, avec la plus féroce des cruautés. Dans quoi diable a-t-il mis les pieds? Et qu’elle est cette mystérieuse organisation baptisée Nouveau Départ?
Sans grands effets stylistiques, mais avec un sens aigu du suspense et du dialogue, Harlan Coben nous tient en haleine de bout en bout. Jusqu’à la dernière page, on ignore ce qu’a bien pu faire Natalie pour devoir disparaître. Et bien sûr ce qu’il adviendra de cet amour fou, mais apparemment maudit. Vous l’aurez compris, Six ans déjà fait partie de ces livres qu’on dévore en une nuit. Hâtez-vous, elles sont en train de raccourcir!
« Six ans déjà ». De Harlan Coben.
Traduction Roxane Azimi. Belfond, 368 p.