Surprise, l’abstinence a désormais droit de cité au royaume du bon polar. Voilà qui nous change agréablement des bitures sordides, des gueules de bois coupables et des petits matins glauques. Dans 7 jours du Sud-Africain Deon Meyer, grâce au soutien des Alcooliques Anonymes, le capitaine Benny Griessel peut même aligner « deux cent vingt-sept jours sans boire ». Pas facile et parfois douloureuse, cette lucidité de tous les instants lui permet de soutenir dans sa lutte contre l’alcool une jeune et belle actrice dont il est amoureux, et surtout de dénouer les fils d’une énigme qui s’annonce fort embrouillée.
En plus, pas question de tergiverser. Il y a urgence. Un sniper halluciné prend les policiers pour cibles exigeant, à grand renfort de citations bibliques, l’arrestation du meurtrier de la brillante avocate Hanneke Sloet, retrouvée morte dans son appartement un mois plus tôt. Le problème, c’est que la police manque cruellement d’indices, l’enquête préliminaire n’ayant rien donné. Il faut donc repartir de zéro et faire vite. La course contre la montre est engagée. Rassurez-vous! Malgré le stress, Benny Griessel ne va pas replonger. Et il lui faudra sept jours, pas un de plus, pour faire éclater la vérité.
« 7 jours ». De Deon Meyer. Traduit de l’anglais par Estelle Roudet. Seuil, 487 p.
Du même auteur: « 13 heures » et « Le Pic du diable ». Points Policier.
