- septembre 4, 2023
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Après avoir tourné la dernière page de « Eau de rose et soda bread », on se dit qu’il serait vraiment merveilleux de rencontrer son auteure. Son livre est si riche, si plein de vie, de subtilité et d’espoir que l’on en oublie que Marsha Mehran est morte en Irlande en 2014, dans des circonstances restées mystérieuses. Elle n’avait que 36 ans. Sa vie avait été marquée par le déracinement et l’errance.
Marsha Mehran, en effet, naît en 1977 à Téhéran, à la veille de la révolution. Fuyant les troubles, sa famille s’établit à Buenos Aires puis aux Etats-Unis. A la suite du divorce de ses parents, l’adolescente reprend ses valises. Elle séjourne en Australie avant de revenir aux Etats-Unis. Elle se marie avec un Irlandais, s’installe avec lui dans son pays, s’immerge avec passion dans l’écriture, et finit par divorcer. Elle a 27 ans lorsque paraît son premier livre, « Une soupe à la grenade ». Un bestseller traduit en quinze langues et publié dans vingt pays. « Eau de rose et soda bread » en est la suite, mais peut se lire indépendamment. A ces deux romans s’ajoute « The Saturday Night School of Beauty », paru à titre posthume, qui se passe à Buenos Aires durant la guerre des Malouines.
Contrastant avec cette vie plutôt sombre, « Eau de rose et soda bread » rayonne d’humanité profonde et de tendresse. Le roman tourne autour d’un lieu magique et fascinant, le Babylon Café. Ce restaurant, où trône un majestueux samovar, est tenu par trois jeunes sœurs qui, fuyant l’Iran, se sont installées à Ballinacroagh, dans le comté de Mayo, sur la côte ouest de l’Irlande. Marjan, Bahar et Leyla Aminpour ont conquis une clientèle de fidèles et d’amis – dont le très pittoresque père Mahonay – qui ne peuvent plus se passer de leur thé à la bergamote, de leur pain barbari et de tous ces mets délicieux qui fleurent bon le cumin, la coriandre et le fenugrec.
Bien sûr, tout n’est pas rose à Ballinacroagh. Comme partout, le bonheur y est entremêlé de doutes, de difficultés et de regrets. Sans parler de quelques bigotes irascibles et sans pitié aussi intransigeantes dans leur haine jalouse que d’autres le sont dans leur générosité. Il y a aussi le passé douloureux des jeunes femmes – un séjour en prison pour l’aînée, un mari violent pour la seconde, le décès de sa mère à sa naissance pour la cadette – qui resurgit par brides et s’inscrit de façon particulièrement organique dans le récit.
Une mystérieuse jeune femme
Dans ce quotidien illuminé par les croyances et légendes locales intervient alors un événement qui fragiliser tous les équilibres. Une jeune femme est retrouvée mourante sur le rivage. A-t-elle tenté de se suicider ? A-t-elle essayé d’interrompre une grossesse non désirée ? Elle est secrètement secourue par Estelle Delmonico, la veuve italienne d’un boulanger magicien et l’un des très beaux personnages de ce roman, avec la complicité de l’aînée des trois sœurs.
Les deux femmes la surnomment la sirène, car elle a les mains palmées. Qui est-elle ? D’où vient-elle? Impossible de le savoir. La sirène reste mutique et prostrée. Et ce silence s’inscrit comme une douleur, une blessure en creux dans ce livre plein de saveurs, de couleurs, de sagesse et d’amour. Un livre singulier, qui se lit comme une ode au pouvoir de résilience et de guérison des femmes. Et qui se termine sur un étonnant dialogue, autour d’un bol de minestrone, entre l’auteur et l’un de ses personnages, Estelle Delmonico. L’occasion, pour Marsha Mehran, de nous révéler quelques bribes de son passé, notamment l’origine de son rapport particulier à la nourriture. Il remonte, se souvient-elle, à son plus jeune âge, l’époque où elle regardait ses parents « préparer des plats élaborés aux parfums délicieux pour le petit restaurant dont ils étaient propriétaires en Argentine ».
« Eau de rose et soda bread ». De Marsha Mehran. Traduit de l’anglais par Santiago Artozqui. Editions Picquier, 376 p.
Après avoir tourné la dernière page de « Eau de rose et soda bread », on se dit qu’il serait vraiment merveilleux de rencontrer son auteure. Son livre est si riche, si plein de vie, de subtilité et d’espoir que l’on en oublie que Marsha Mehran est morte en Irlande en 2014, dans des circonstances restées mystérieuses. […]
- novembre 27, 2018
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C’était il y a 50 ans. Dans la nuit du 20 au 21 août 1968, les tanks soviétiques envahissaient la Tchécoslovaquie, mettant fin aux espoirs d’ouverture et de liberté associés aux réformes initiées par Alexander Dubček, ce que l’on a appelé le Printemps de Prague.Villiam Klimáček avait alors dix ans. Une quinzaine d’années plus tard, il sera l’un des fondateurs du fameux théâtre GUnaGu et devient le dramaturge slovaque le plus joué. Parallèlement à son travail pour la scène, la radio, la télévision et le cinéma, il a écrit une vingtaine d’ouvrages, dont « Bratislava 68, été brûlant » paru en 2011. Un livre magnifique, souvent drôle, inspirant et émouvant qui, publié par la très bonne maison d’édition Agullo, vient d’être traduit en français.
Une nation condamnée à la tendresse
« Nous sommes une nation condamnée à la tendresse. On nous envahit facilement », nous prévient l’écrivain en préambule. Inspiré de témoignages réels, son récit en cinquante tableaux se veut « un roman vu du bas ». « Je mets de côté les noms qui ont électrisé nos pères et nos mères, qui ont bourdonné à nos oreilles d’enfants et que nous avons depuis refoulés. Ils étaient les protagonistes de la grande Histoire, alors que moi j’écris l’histoire des petits », précise Villiam Klimáček. Pour incarner ces « crédules anonymes » broyés par des événements qui les dépassent, il met en scène trois couples et leurs enfants presque adultes. Une micro-société dont on suivra les pérégrinations, les épreuves, les deuils et les réussites sur plusieurs années.
De la plume élégante et tendre de l’auteur surgit ainsi l’incroyable figure de Jozef Rola. Cet homme éminemment polyvalent a d’abord étudié la théologie. On lui a toutefois refusé l’ordination parce qu’il n’acceptait pas d’espionner ses paroissiens. Pour subsister, ce pasteur sans ouailles travaille donc à la radio slovaque après s’être lancé dans des études d’art dramatique. Jozef est le beau-frère d’Alexander, dit Šani, qui occupe un poste important dans « l’unique entreprise tchécoslovaque de matériel médical ». Habillé par sa femme d’un gilet tricoté noir et jaune qui le fait ressembler à une guêpe, il est très fier de son cabriolet Škoda Felicia – beaucoup moins apprécié par son épouse. Le couple a une fille, Petra, qui termine brillamment sa médecine et qui a vécu, durant ses études, dans la famille juive de son amie Tereza. Fille d’un rescapé des camps de concentration, cette dernière se trouve justement en vacances dans un kibboutz au moment de l’invasion de son pays par les troupes du Pacte de Varsovie.
Un choix cornélien
Rentrer? Rester? Partir? Chacun va devoir faire son choix. Au plus vite. « Pendant quelques jours, la frontière d’Etat fut un vrai boulevard, comme le constaterait plus tard un politicien avant de la faire fermer », note l’auteur. Conscients que les choses allaient rapidement empirer en Tchécoslovaquie, plusieurs des personnages de « Bratislava 68, été brûlant » opteront pour l’exil, laissant au pays en « otage » une mère, une femme, un frère. Pour les uns comme pour les autres, la vie ne sera pas facile. Et les pressions du régime pour faire plier les réfractaires se révéleront aussi sournoises que déloyales.
« Bratislava 68, été brûlant ». De Viliam Klimáček. Traduit du slovaque par Richard Palachak et Lydia Palascak. Agullo, 368 p.
C’était il y a 50 ans. Dans la nuit du 20 au 21 août 1968, les tanks soviétiques envahissaient la Tchécoslovaquie, mettant fin aux espoirs d’ouverture et de liberté associés aux réformes initiées par Alexander Dubček, ce que l’on a appelé le Printemps de Prague.Villiam Klimáček avait alors dix ans. Une quinzaine d’années plus tard, […]
- août 20, 2018
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Javier Cercas est un écrivain hanté. Après avoir consacré plusieurs romans au passé récent et éminemment tragique de l’Espagne, notamment à la guerre civile, il revient une fois encore sur ce thème dans « Le monarque des ombres », son nouveau livre. Et c’est par le biais de l’histoire familiale qu’il revisite cette fois-ci la grande histoire. Fouillant dans les archives, interrogeant les rares témoins encore en vie, s’efforçant avec obstination à lever le voile du non-dit, il enquête un peu à la manière d’un journaliste sur la vie et la mort héroïques de Manuel Mena, un oncle paternel de sa mère tué à 19 ans, le 21 septembre 1938, au cours de la bataille de l’Ebre.
La honte du passé
« C’était un franquiste fervent, ou du moins un fervent phalangiste, ou du moins l’avait-il été au début de la guerre », nous prévient-il. Les difficultés et l’enjeu de la démarche sont ainsi posés dès les premières pages. « Manuel Mena était le paradigme de l’héritage le plus accablant de ma famille », ajoute-t-il « raconter son histoire ne voulait pas seulement dire que je prenais en charge son passé politique mais aussi le passé politique de toute ma famille, ce passé qui me faisais rougir de honte. »
Ce livre auquel Javier Cercas, 56 ans, pensait depuis très longtemps – et auquel il croyait avoir renoncé – a donc lui-même une longue histoire. L’auteur la partage généreusement avec son lecteur tout en le conviant dans la fabrique du récit. Réalité? Fiction? Comme de coutume, Cercas met en scène les incertitudes et les failles d’une vérité à jamais inaccessible. Mais cette fois-ci, dit-il, « l’affabulation m’est interdite ». Pour nous permettre de juger sur pièces, il commence donc par nous convier à Ibahernando, le village d’Estrémadure d’où ses parents ont émigré dans les années 60 pour s’installer en Catalogne. C’est là que lui-même a vécu ses toutes premières années. Là également qu’est né et qu’a vécu Manuel Mena.
Mort pour rien?
Ayant choisi habilement de se dédoubler pour mieux garantir une certaine objectivité, Javier Cercas confie par moment le récit à un narrateur extérieur qui, du coup, transforme Cercas lui-même en personnage. L’entreprise est complexe. Elle exige du lecteur qu’il reste actif et se glisse avec souplesse dans le trouble et les incertitudes de l’écrivain. Manuel Mena est-il mort en héros convaincu de la justesse de sa cause ou avait-il pris conscience qu’il s’était fourvoyé et qu’on l’avait trompé? Pièce après pièce, le roman tente de recoller les pièces d’un puzzle condamné à rester incomplet. Une quête qui parfois peut devenir un peu fastidieuse quand l’auteur évoque, dans ses moindres détails, le déroulement d’une bataille à laquelle participa son « héros ». Mais la vérité est à ce prix. Elle réside toujours dans l’infinie complexité. On ne peut que remercier Javier Cercas de nous le rappeler.
« Le monarque des ombres ». De Javier Cercas. Traduit de l’espagnol par Aleksandar Grujicic avec la collaboration de Karine Louesdon. Actes Sud, 320 p. En librairie le 29 août 2018.
Javier Cercas est un écrivain hanté. Après avoir consacré plusieurs romans au passé récent et éminemment tragique de l’Espagne, notamment à la guerre civile, il revient une fois encore sur ce thème dans « Le monarque des ombres », son nouveau livre. Et c’est par le biais de l’histoire familiale qu’il revisite cette fois-ci la grande histoire. […]
- septembre 7, 2017
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Il y a des livres dans lesquels on pénètre sur la pointe des pieds de peur de déranger le chant qui mot à mot s’installe, de crainte de casser la voix parfois frêle mais si juste qui en émane. Ce sont des livres que l’on sent d’emblée si fortement habités qu’on leur pardonne ensuite leurs faiblesses. Le premier roman de l’Anglais Barney Norris, « Ce qu’on entend quand on écoute chanter les rivières », fait partie de cette aristocratie-là.
Jeune et talentueux dramaturge, né en 1987 dans le Sussex, Barney Norris a grandi à Salisbury. C’est dans cette ville, plus précisément autour de sa majestueuse cathédrale évoquant « une flèche enflammée tirée vers le ciel », qu’il situe son roman. Un récit prismatique dont les différentes facettes se télescopent par instant pour esquisser une vérité possible. L’auteur commence par une curieuse leçon de géographie amoureuse dédiée aux cinq rivières qui se rejoignent au milieu de la plaine où se dresse aujourd’hui la ville de Salisbury, cours d’eau qui depuis toujours ont fasciné les hommes par leur chant. Deux hommes, deux femmes et un enfant, cinq personnages font écho à ces voix murmurantes, cinq destins abîmés par la mort, tourmentés par l’amour et qui – on le découvre peu à peu – sont liés sans le savoir par un tragique accident.
Péché de jeunesse? L’ambitieux propos de Barney Norris est desservi par quelques maladresses et par une complexité formelle sans doute inutile. Un brin volontariste, sa construction en miroir semble par moment trop attendue alors que l’intensité dramatique de ces cinq vies ordinaires sonne un peu artificielle, comme « surjouée ». N’empêche, on se laisse prendre sans peine par ces récits faussement anodins et par ces personnages terriblement humains. Et surtout l’on se promet, dans un futur pas trop lointain, d’aller jeter un œil à cette cathédrale dont l’auteur nous dit qu’il ne connaît rien de plus beau. « Il ne s’agit pas tant de son architecture, précise-t-il. La forme, l’ornementation, les briques et les pierres ne font pas la beauté d’un édifice. Ce qui est fascinant, ce sont les rêves et les aspirations dont il est empreint. C’est un monument à ceux qui l’ont bâti, à ceux qui ont réuni les fonds pour élever ses murs, à ceux qui ont enterré les hommes tombés des échafaudages. »
« Ce qu’on entend quand on écoute chanter les rivières ». De Barney Norris. Traduit de l’anglais par Karine Lalechère. Seuil, 304 p.
Il y a des livres dans lesquels on pénètre sur la pointe des pieds de peur de déranger le chant qui mot à mot s’installe, de crainte de casser la voix parfois frêle mais si juste qui en émane. Ce sont des livres que l’on sent d’emblée si fortement habités qu’on leur pardonne ensuite […]
- juin 12, 2016
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Chaque nouveau livre de la Sarde Milena Agus est un précieux cadeau. Fragile, un peu triste et pourtant plein d’espoir, proche des précédents et cependant différent. On s’y plonge comme dans une eau limpide, transparente et chaude pour en ressortir abasourdi et heureux.
Son dernier roman, « Sens dessus dessous », se passe à Cagliari dans un quartier pauvre « peuplé de naufragés du Pakistan, du Bangladesh, du Sénégal, du Maghreb et de Chine ». Il a pour décor un immeuble « composé de deux ailes en L majuscule » et pour acteurs principaux « la dame du dessous » et « le monsieur du dessus ». Elle s’appelle Anna et on le nomme Mr. Johnson. Elle fait des ménages, il est un violoniste autrefois célèbre réduit à jouer sur des bateaux de croisière. Ces deux êtres blessés mais pétris de désirs vont se rencontrer grâce à la narratrice.
Etudiante, Alice vit dans le même immeuble, entre leurs deux appartements. Elle est « bonne à rien, surtout en cuisine ». Elle adore voir les bateaux arriver ou partir, rêve de devenir écrivain et tombe amoureuse d’un homme impossible car il aime un homme. C’est elle qui, dans la deuxième partie, s’empare du récit pour lui donner une autre fin, une fin apaisée, presque heureuse.
« Sens dessus dessous » confirme aussi la passion de Milena Agus pour l’architecture. Pour les villes, les maisons, les appartements un peu décatis, les cours et les escaliers. Ce sont ces lieux construits qui engendrent et structurent le récit comme une colonne vertébrale. Ils contrastent et dialoguent avec d’autres espaces, libres et naturels, eux aussi essentiels, la plage et la mer devant laquelle tout paraît plus léger, où « chaque problème arrive avec les vagues, qui le remportent en se retirant ».
« Sens dessus dessous ». De Milena Agus. Traduit de l’italien par Marianne Faurobert. Editions Liana Levi, 160 p.
Chaque nouveau livre de la Sarde Milena Agus est un précieux cadeau. Fragile, un peu triste et pourtant plein d’espoir, proche des précédents et cependant différent. On s’y plonge comme dans une eau limpide, transparente et chaude pour en ressortir abasourdi et heureux. Son dernier roman, « Sens dessus dessous », se passe à Cagliari dans un […]
- février 13, 2015
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La Guerre d’Espagne laisse des plaies ouvertes qu’il faut prendre en compte pour permettre au passé de cicatriser. Comme avant lui le Cubain Leonardo Padura dans L’homme qui aimait les chiens, l’auteur de polars catalan Victor del Árbol se penche sur les liens troubles et tyranniques qui unirent l’URSS de Staline aux communistes espagnols. Du goulag au camp de réfugiés d’Argelès, de la Russie de années 30 à l’Espagne contemporaine avec ses mafias et ses magouilles, Toutes les vagues de l’océan brasse avec habilité les générations et les époques dans une fresque baroque et cruelle qui tourne autour de la figure mythique d’Elías Gil, ancien combattant communiste mystérieusement disparu au bord d’un lac, en 1967, le jour de la Saint-Jean. Il laissait une femme et deux enfants partagés entre la vénération et la haine.
Des années plus tard, son fils Gonzalo, bouleversé par le suicide de sa sœur, cherche à connaître enfin le vrai visage de son père, remettant en question du même coup sa vie terne et servile. Qui était vraiment Elías Gil? Comment ce jeune ingénieur asturien idéaliste parti travailler en URSS s’était-il retrouvé dans l’enfer sibérien de Nazino après avoir perdu un œil dans une altercation avec un prisonnier de droit commun qui voulait son manteau? Comment avait-t-il échappé au goulag, mais perdu du même coup une partie de son humanité? Comment traversera-t-il ensuite deux guerres sans craindre de jouer les agents doubles?
C’est cela, et bien d’autres choses, que nous raconte Toutes les vagues de l’océan. Une histoire terrible qui, nous suggère l’auteur, pourrait ne pas être qu’une fiction.
« Toutes les vagues de l’océan ». De Victor del Árbol. Traduit de l’espagnol par Claude Bleton. Actes Sud, 596 p.
La Guerre d’Espagne laisse des plaies ouvertes qu’il faut prendre en compte pour permettre au passé de cicatriser. Comme avant lui le Cubain Leonardo Padura dans L’homme qui aimait les chiens, l’auteur de polars catalan Victor del Árbol se penche sur les liens troubles et tyranniques qui unirent l’URSS de Staline aux communistes espagnols. Du […]
A propos de ce blog

Scènes et mises en scène: le roman policier, l’architecture et la ville, le théâtre. Passionnée de roman policier, Mireille Descombes est journaliste culturelle indépendante, critique d’art, d’architecture et de théâtre.
Photo: Lara Schütz